La “Palestine” avant les “Palestiniens”
Quelques décennies avant l’avènement de Yasser Arafat, de l’OLP, du Hamas, du Fatah, de Mahmoud Abbas et de bien d’autres, il existait bien une entité appelée du nom de Palestine. Et celle-ci ne remonte pas à des temps immémoriaux. Elle était en son temps reconnue par le monde entier, sans polémique d’aucune sorte et pour les meilleures raisons. Je suis en fait en faveur de ce que représentait la Palestine avant les années 1960. Malheureusement, le mot « Palestine » souffre, depuis le milieu des années 60, d’une sorte de virus étymologique pour lequel il semble y avoir aucun remède. Mais pourquoi le monde chercherait-il un vaccin contre un virus qu’il ne soupçonne pas d’exister ? Hélas, le mal s’est répandu au point d’accéder au rang de pandémie mondiale.
Bien que l’origine exacte du mot « Palestine » soit encore débattue, certains aspects de sa signification sont eux bien connus. Il est en effet possible que le terme ait désigné un peuple connu du nom de Philistins. Mais ces derniers ne sont en aucune façon liés aux « Palestiniens modernes » tels que compris aujourd’hui, pas plus sur les plans ethnique, linguistique que culturel. En l’an 132 de notre ère, une révolte juive fut menée contre les Romains. C’était la révolte de Bar Kochba (qui était un faux messie en Israël). Pour faire court, la tournure des évènements ne conduisit pas à une libération du peuple juif du joug romain. Cela se termina au contraire en un gigantesque bain de sang. Afin de réduire à néant les éventuelles futures aspirations nationalistes juives, les Romains renommèrent le territoire d’Israël « Palaestina ». Par ailleurs, Jérusalem fut rebaptisée « Aelia Capitolina » par l’empereur Hadrien. Par la suite, l’appellation « Palestine » est restée et a continué à être utilisée jusqu’à nos jours.
Ainsi, lors de l’occupation britannique, de 1922 à 1948, il était évoqué « La Palestine sous mandat britannique ». Dans le texte original du mandat confié par la Société des Nations à l’empire britannique, en date de 1922, on pouvait lire: « Par la présente déclaration, nous reconnaissons les liens historiques du peuple juif avec la Palestine et, par la même, les arguments en faveur de la reconstitution de son foyer national en ce pays ». Cela résonne àmon sens on ne peut plus juif !
En relisant l’article 4 du Mandat, on y retrouve dans un même passage deux mots qui seraient impossibles à relier de nos jours dans une approche positive : Il s’agit des mots Palestine et sioniste. Pourtant, dans le cadre du mandat d’origine, ces deux termes visaient bien les dirigeants de cette période du mouvement sioniste à qui l’administration et le gouvernement de la Palestine avaient été confiés, comme ainsi mentionné :
« Un organisme juif adéquat sera officiellement reconnu comme autorité constituée à même de coopérer avec l’administration de la Palestine pour toutes les questions économiques, sociales et autres, susceptibles d’affecter l’établissement du foyer national juif et les intérêts de la population juive en Palestine, ce toujours sous réserve du contrôle de l’administration, d’aider et de participer au développement du pays.
L’Organisation sioniste est reconnue comme étant l’agence visée ci-dessus, dès lors que de l’avis de l’autorité mandataire, son organisation et sa constitution sont jugées acceptables. En accord avec le gouvernement de Sa Majesté britannique, elle prendra toutes mesures nécessaires pour assurer la coopération de tous les Juifs disposés à collaborer à la constitution du foyer national juif. »
De fait, jusqu’au début des années 60, le territoire de la Palestine désignait toujours Israël et/ou la Terre Sainte. Les Arabes des pays voisins ne s’appelaient pas eux-mêmes « Palestiniens ». Ils se disaient Syriens, Libanais, Egyptiens, Jordaniens, etc. La plupart des Arabes du début du 20ème siècle aurait simplement évoqué les Arabes de Palestine comme des Syriens.
Récemment, un nouvel indice en faveur de la Palestine juive a été trouvé dans le plus improbable des lieux. Certains diront que cela est juste une anecdote et aucunement une démonstration. Quoique ! Ceci étant, la « preuve » est tirée des pages d’un dictionnaire français connu, le Larousse. Les Editions Larousse ont été fondées en France en 1852, et ont publié leur premier dictionnaire en 1856.
C’est dans l’édition de 1939 que le drapeau de la Palestine a été trouvé parmi les drapeaux du monde. Sur la page de droite, à la troisième ligne en partant du haut et en troisième position en partant de la gauche, nous pouvons voir un drapeau constitué de deux carrés égaux, l’un bleu clair sur la gauche et l’autre blanc sur la droite. Superposé au centre des deux carrés se trouve une Magen David jaune (étoile de David) qui, comme nous le savons tous, est le symbole juif par excellence. Daté de 1939 (début de la Deuxième Guerre mondiale), le dictionnaire n’incluait évidemment pas Israël (qui ne renaîtra en tant que nation moderne qu’en 1948). Notez également que sur la première ligne de drapeaux sur la page de gauche, nous pouvons voir clairement le drapeau allemand avec la maudite croix gammée du régime nazi. Il n’y a donc aucun doute sur la date de publication de ce volume. Que s’est-t-il alors passé pour que tout ceci change ?
Il est légitime que l’étymologie de certains mots évolue avec le temps, la culture et l’histoire. Ceci n’est ni bon ni mauvais, mais simplement le résultat d’un changement dans la définition d’un mot au fil du temps. Alors pourquoi dans le cas précis du mot « Palestine » devrions-nous être attentifs au sens nouveau qui lui est donné aujourd’hui ? Pourquoi même devrions-nous rejeter cette modification totale du sens qui lui est apporté ?
Pour ceux d’entre nous qui s’intéressent à l’histoire, une définition assez simple de la « Palestine » serait la suivante : La Palestine est l’ancien nom donné à Erêtz Yisraël, un morceau de terre biblique connu également sous le nom « terre de Canaan » (Genèse 17:7-8), donnée aux enfants d’Israël par le Dieu d’Israël. Point final.
Mais aujourd’hui, selon une « nouvelle » définition, la Palestine n’a plus (voire n’a jamais eu pour certains) de racines juives. La Palestine est devenue la patrie historique du peuple palestinien, qui, en raison de son droit inaliénable à l’autodétermination, a apparemment reçu un droit divin à se battre pour son retour. Je suis bien entendu en désaccord complet avec cette nouvelle affirmation !
Cette « redéfinition » est le résultat d’une manipulation géopolitique de Yasser Arafat après la guerre des six jours (1967), sous le contrôle bienveillant du KGB russe. Le peuple palestinien fut alors « inventé » et contraint à rester dans les camps de réfugiés créés à la même époque. Les Russes souhaitaient entretenir ainsi à leur avantage la guerre froidedans la région. Après près d’un demi-siècle de propagande et d’endoctrinement, l’histoire a été inversée et réécrite. Bien évidemment, dans ce contexte, le drapeau palestinien ne porte plus l’étoile de David. Sur un site de propagande palestinien, l’explication donnée au nouveau drapeau comprend une déclaration sur son adoption par le « peuple palestinien » (qui n’existait pourtant pas plus hier qu’aujourd’hui) dès 1917, alors qu’en 1939, comme vu plus haut, il s’agissait d’un drapeau avec l’étoile juive.
Il faut sans doute bien plus qu’un drapeau pour valider le droit d’un peuple à exister et à vivre sur sa terre, mais les historiens et érudits de la Bible sont tous d’accord sur le fait que des Juifs ont habité la terre d’Israël depuis plus de 3500 années, et cela sans interruption depuis l’époque de Josué.
Ainsi donc, la prochaine fois que vous entendrez des propos sur Israël « occupant » la Palestine, émis par des dirigeants musulmans, des libéraux pro-palestiniens, des chrétiens désinformés (et parfois malintentionnés) ou même encore par certains Juifs (comme ceux de l’organisation JStreet aux USA), considérez avant tout les faits historiques et vérifiés. Vous n’arriverez sans doute pas à faire changer d’avis toutes ces personnes qui subissent bon gré, mal gré, une désinformation coupable. Mais le monde mérite d’entendre la vérité sur Israël et le peuple juif.
La Palestine existait bien avant les « Palestiniens » modernes. Elle était, demeure et restera avant tout toujours la patrie du peuple juif : historiquement, géographiquement et bibliquement. Ne vous laissez pas abuser par le discours ambiant et trompeur sur la Palestine !
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Olivier MELNICK
Vice-président du Berger d’Israël.
Directeur régional de Chosen People Ministries USA.
Enseignant de la Bible.
Spécialiste de l’antisémitisme et auteur.
www.newantisemitism.com