« Le Tabernacle dans le désert : l’ombre des choses à venir. »

Il est des textes dans la Torah dont les lecteurs ne sont pas très coutumiers et peu enclin à s’attarder. L’énoncé des matériaux employés à la construction du Tabernacle et la description des objets qui le composent en font partie. Il s’agit souvent de longues énumérations avec des unités de mesure désuètes qui ne facilitent pas l’attention à prêter au texte. Difficile aussi d’en retirer un drash – un enseignement – concret et immédiat, ce d’autant plus quand l’objet décrit n’existe plus depuis longtemps.

Et pourtant, toutes ces descriptions sont, en quelque sorte, une allégorie vivante et parlante de la rédemption que Dieu offre à son peuple.

Bien entendu, le recul de l’histoire ne nous aide pas forcément à ici entrer dans le texte, mais, plus que les israélites de cette époque, nous connaissons les paroles de salut du Messie lui-même qui affirma en Jean 14.6 :

Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. Nul ne vient au Père que par moi.

Cette parole emblématique, que beaucoup connaissent, signifie beaucoup plus qu’on ne se l’imagine pour les talmidim (disciples) de Yéchoua’, le Messie. En effet, le midrash souligne que les 3 portes – ou voiles – relatifs au Temple ou au Tabernacle ont justement pour noms : Chemin, Vérité et Vie.

Ainsi, l’affirmation du maître signifie rien de moins qu’il est Lui la seule voie qui ouvre au Salut et à l’accès au lieu Très-Saint pour rencontrer Dieu.

Le choix de certaines matières, leur usage et la description des éléments du Tabernacle ont donc beaucoup à nous apprendre. Le Chemin, l’antichambre en quelque sorte, voire la Porte elle-même qui mène à une rencontre directe avec Dieu est un itinéraire riche destiné à préparer tout homme, dans son cœur et sa conscience, et ici en particulier l’israélite.

Pour nous, au 21ème siècle, le message allégorique du Tabernacle a-t-il encore quelque chose à nous dire ? Nous révèle-t-il sous un angle inattendu les contours du chemin qui mène à Dieu ? C’est ce que nous découvrirons ensemble…

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1 commentaire sur “« Le Tabernacle dans le désert : l’ombre des choses à venir. »”

  1. Finiels Annie dit :

    Bonjour,
    Je viens d’écouter votre conférence sur le Tabernacle, cela m’intéresse beaucoup et je voudrais vous poser une question au sujet du chandelier : est-ce que les lampes étaient allumées du soir au matin uniquement (Exode 27/21) ou brûlaient-elles toujours?
    Merci de votre réponse.
    Cordiales salutations et meilleurs vœux pour la nouvelle année.

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ATHIA Guy

Directeur des publications du Berger d’Israël.

Vice-président de Beit Sar Shalom.

Conférencier et enseignant.

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